
Chaque année, la Banque Nationale de Belgique réalise une étude sur l’indice confiance des consommateurs. Autant dire que pour cette année, la tendance n’est pas au plus haut. En effet, si on s’en tient à cette étude, les ménages belges ont un capital confiance plus modéré comparé aux années 2017 ou 2018 par exemple. Les raisons en sont nombreuses.
Un pouvoir d’achat en baisse ?
Pour expliquer cela, il est impossible de passer outre le lien confiance et dépenses. Ce qui influence le plus votre comportement de consommateur c’est bien évidemment votre pouvoir d’achat. Si l’on s’en tient à cela donc, l’année 2020 sera en deçà de 2019. En prévision d’une baisse de notre pouvoir d’achat donc, vous allez épargner un peu plus, limiterez vos dépenses, car vous ne savez pas de quoi l’avenir sera fait.
Selon un économiste à l’UC Louvain, cela repose encore en partie sur les réformes fiscales. Ainsi, en 2019 l’effet de ces réformes s’est fait beaucoup ressentir, mais ce ne sera plus le cas pour cette nouvelle année. Les réductions d’impôts, ayant favorisé l’évolution du pouvoir d’achat en 2019, ses conséquences se feront donc moins visibles pour cette nouvelle décennie.
Un rôle prépondérant du taux de chômage ?
Un autre facteur qui détermine le pouvoir d’achat d’une famille, c’est le couple emploi chômage. Ce qui en somme est très logique puisqu’un emploi stable vous permet de dépenser plus qu’en étant sans-emploi. En effet, si on se détache du quotidien, vous verrez qu’une nette tendance se dégage.
Pour cette année donc, l’IRES espère une hausse de l’emploi. Un responsable au sein de cette structure confie s’attendre à une augmentation de l’emploi et une diminution du chômage. Certes il y aura une hausse du travail, mais moins bonne que celle de l’année écoulée. En résumé donc la création d’emploi pour 2020 sera un peu moins prolifique que celle de 2019.
Enfin, le dernier indicateur que prend en compte la BNB, c’est la crainte des ménages d’une augmentation soutenue du chômage sur une période d’un an. Mais même si vous allez moins consommer que l’année dernière, l’impact que cela aura sur l’économie belge sera bénigne. La croissance économique sera donc moins soutenue par ce facteur contrairement par le passé.
Mais qu’à cela ne tienne, un facteur important qui garantit la croissance de l’économie en Belgique c’est la consommation des ménages belges. Les capacités de consommation de ses habitants demeurent donc un moteur essentiel de la croissance économique en Belgique, comme partout ailleurs.
Ainsi la croissance du PIB belge devrait donc être de 1,3%. Même si ce calcul est toujours difficile à faire, d’autres facteurs imprévisibles peuvent affecter ce résultat, qui ne reste que de la prévision conjoncturelle. Cette croissance est donc soumise à des facteurs extérieurs qui peuvent avoir des conséquences insoupçonnées sur la situation financière et économique de la Belgique.